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Le glacier d'Argentière, d'hier à aujourd'hui.
                                                                                                     Voir la suite, page 2 "Gros plans".
Comparatif 2015 et 2016, peu d'évolution de la langue terminale, puis 2018 et 2021, recul.             Le glacier et EDF lors de la grande crue des années 1970/80

9 septembre 2018 : Glacier d'Argentière, par le plateau d'accès depuis Lognan. from Michel Chx on Vimeo.
Cliquer sur Viméo pour visualiser en résolution maximum et en tout écran.

Le Glacier d'Argentière, niveau accès au plateau glaciaire, le 9 septembre.
Cette vidéo n'est pas destinée (bien que permise^^...) aux alpinistes ou connaisseurs de ce glacier, mais plutôt à ceux qui aimeraient y aller ou qui veulent mieux le connaitre.
Aussi pour le faire découvrir, ainsi que son accès, ou en souvenir de leur passage ici, ou qui ne le connaissent que l'hiver à ski.

On y voit le retour de 2 grimpeurs du refuge d'Argentière ce matin après une course, David et Guillaume, forts sympa simples et gentils. Ils se sont arrêtés un petit moment pour discuter avant de poursuivre.
Ainsi que l'hélico de Pascal de la CMBH.


22 aout 2017 : La souffrance des glaciers en 2017, reportage aux Grands Montets. from Michel Chx on Vimeo.



La souffrance des glaciers en 2017, reportage aux Grands Montets, Argentière, Massif du Mont Blanc.
Après un hiver peu neigeux, un printemps précoce, de très grosses chaleurs dès fin mai, et canicule en juin, les glaciers sont en très mauvais état, couverture neigeuse disparue très haut, très crevassés, et beaucoup d'effondrements rocheux aux endroits où la glace ne recouvre plus la roche.
 
>>> Au Petit Âge Glaciaire <<<

1883. Superbe toile de J.F.Roffiaen, généreusement transmise par Pierre Ley, c'était son Arrière Grand Oncle.
J.F.Roffiaen 1883

                                                                                                             La sortie du Petit âge glaciaire, 1850
 
        
 

1897 (l'ETH-Bibliothek d'ETH Zurich)


1900
(l'ETH-Bibliothek d'ETH Zurich)


1930
(l'ETH-Bibliothek d'ETH Zurich)



1926 : de la crémerie du glacier, le glacier débordait encore largement de la cuvette
où il est maintenant largement enfoncé.
La photo actuelle est un peu décalée à cause de la repousse des arbres : 2004

 

1987  (dessous)                                                                                            1991
             

1997, glacier encore très épais malgré le début du "Trou noir".

                     
2000 Automne                                                        2003 Printemps Le "trou noir" s'agrandit

   

2 photos Robert Vivian
Le glacier, l'Aiguille Verte et le Mont-Blanc


Bassin d'Argentière En 1920.


Le glacier continue son travail de transport de mastodontes rocheux
issus d'éboulements dans le massif.
(Photo de Philibert Delullier pour Météo-Chamonix).



En bas à droite, chemin d'accès aux galeries EDF, et cascade du "trop plein" des captages



La route d'accès EDF


La cascade et la moraine visible de la forte poussée des années 70 / 80





Le 11 Juin 2005, fracture au glacier d'Argentiére.
C'est un évenement historique qui ne s'est pas produit depuis le Petit âge glaciaire,
donc depuis au moins 400 à 450 années.



C'est le trou noir qui s'agrandissait année après année, entre le plateau supérieur, et la langue du glacier, qui a vu ce matin toute sa partie rive droite s'effondrer sur la langue terminale, faisant se terminer la masse principale du glacier en glacier suspendu. Voyez derrière le clocher : la zone de l'effondrement.
 




La chute de glace est évaluée à 200 m de large, et 400 000 mètres-cubes



Et maintenant ?

On se retrouve avec le même scénario que pour le gacier du Tour.
Le bas continuera à être alimenté par la chute de séracs, car il continue sa lente reptation vers le bas, mais bien sûr, la langue terminale va souffrir encore plus !
Les deux ne pourront se reconstituer que par le bas, lorsque la prochaine poussée enverra suffisamment de glace en bas pour que l'accumulation du "cône" d'avalanches permette aux deux parties du glacier de refaire leur jonction.

D'après les archives, au moyen âge, la situation était encore "pire" qu'actuellement. ( récits d'un grand recul de la Mer de glace ).
Mais lors de la survenue du Petit âge glaciaire, tout est allé très vite, plusieurs Kms en 30 ans pour la Mer de glace.
SI l'on retrouve le même scénario que : Recul des années 1940/50 suivi de la poussée des années 1960/85-90. Tout va très vite ( au maximum, le bas du gl des Bossons avançait de 50 cm par jour !)

Années 50 : Le "trou noir" du glacier d'Argentière était béant ( la langue rive droite était présente ), la poussée était telle qu'en quelques années seulement, il s'est fait une falaise de glace où il n'était plus question de "trou noir" !
La question était : Est ce que les glaciers ne vont pas bientôt refaire une incursion dans le fond de la vallée, comme par la passé ?

Donc reverrons nous le glacier d'Argentière se re-souder ?
Si les conditions restent ce qu'elles sont, non !
Si les fluctuations en dents de scie se poursuivent comme celà a toujours été le cas : Oui !
Si nous revoyons le scénario des dernières décénnies, il ne faudra pas 10 ans pour que la jonction se refasse.



Hier je suis allé aux Péclerets, le seul endroit rapproché d'où à pieds, on a une vue d'assez près de la rive gauche de la "cascade" de glace, au niveau de la fracture.

Et bien j'ai été plutôt agréablement surpris par que j'ai vu, et je suis moins pessimiste que lors mon dernier post, quand à la survie de la langue rive gauche au niveau de la fracture.
Elle est nettement plus volumineuse que ce que le craignais, donc peut être assez solide pour tenir encore un certain temps.

Si l'été est moyen au niveau des températures, et si elle tient jusqu'à la fin de l'été, elle aura gagné une "bataille" décisive, et pourquoi pas avec des espoirs de survie. (Mais jusqu'à la fin de l'été, je ne ferais pas de pari).
En effet la roche le long de laquelle elle glisse est incurvée, ce qui maintient la langue qui s'appuie contre, et lui fait une assise.
De plus sa position la met un peu à l'abri du soleil quand il est moins haut dans le ciel, contrairement à la langue qui s'est effondrée, qui est orientée au maximum de l'ensoleillement, et de plus n'avait aucun appui sérieux pour la maintenir.





La langue terminale
Octobre 2005


Aout 2009


Mai 2010


Aout 2010 depuis le Lac blanc (photo Patrice Julaud).


Juillet 2012 : Le glacier d'Argentière aujourd'hui. Ses affluents sont dans un état de délabrement inquiétant.

Celui de gauche (du Chardonnet), qui il y a 40 ans faisait la jonction avec le glacier d’Argentière est prêt à se fendre en deux verticalement, ce qui fera 2 petites langues distinctes si cela continue.

Celui plus à droite (glacier du Milieu) a une langue terminale qui s'est bien réduite de moitié, et remonte de plus en plus haut.



Aout 2012 : La fracture est totale, la langue rive gauche s'est désintégrée.


Aout 2012



10 juillet 2013


2015 et 2016, peu d'évolution de la langue terminale
2015   2016
2018, Net recul de la langue terminale, mais qui résiste quand même, bien protégée par sa couverture rocheuse épaisse.
Et septembre 2021, la cuvette du glacier de reconstitution se vide lentement.




Les glaciers aussi se déshydratent. Dans le Mont-Blanc comme en Vanoise, leur alimentation hivernale en précipitation a été réduite de 50 % cette année. Et avec le retrait engagé depuis 30 ans, les adeptes des sports alpins doivent adapter leurs pratiques à de nouvelles configurations glaciaires.

À Chamonix, la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), gestionnaire du téléphérique des Grands Montets (3 330 m), a obtenu l’aval de la commune et de la préfecture pour installer cet été une bâche de 750m² en géotextile au col des Grands Montets, au pied de la gare d’arrivée du téléphérique éponyme, afin de protéger la glace du fort rayonnement.

Selon le laboratoire de glaciologie de Grenoble, l’épaisseur moyenne du glacier d’Argentière diminue de 60 cm par an depuis 30 ans, et cette fonte a même atteint 2,65 m en 2009. Cet “amaigrissement” pose problème pour l’accès des skieurs à cet endroit qui, en hiver, devient la piste du Point de vue.

Cette idée de couverture estivale a germé dans l’esprit des pisteurs au fil de cette saison dont la sécheresse a battu des records. « Le glacier s’affaisse, c’est de plus en plus raide et ouvert. Cette année on a passé la saison à pousser la neige pour boucher la rimaye », explique l’un d’eux.

Il y a 6 ans les Suisses de la station de ski d’Andermatt étaient pionniers en la matière pour préserver leur domaine skiable. Les écologistes parlaient alors de cache-misère. En France, les Arcs ont importé la méthode l’an dernier.

La bâche vient d’être positionnée, sur le glacier des Rognons, affluent du glacier d’Argentière. Objectif : limiter la fonte pour préserver le passage de skieurs en hiver à cet endroit aménagé en piste balisée. DR


Quand on a vu au jour le jour le problème cet hiver au départ des Grands Montets, on ne peut que dire bravo !!!
On en était à "vider" de sa neige le bas de la petite Verte avec les dameuses, afin de refaire la pente chaque nuit, ce qui était à long terme la pire des solutions.

Juillet 2012 : La bâche confirme son efficacité.
Mieux placée que l'an dernier et non tirée par la Rimaye, car fixée plus haut sur le plat et finissant à la Rimaye. Il en faudrait une seconde fixée à la lèvre inférieure de la rimaye, et sur une plus grand largeur. Actuellement côté Grands Montets, un mètre de glacier sauvegardé.









Aout 2012, la hauteur d'un homme sauvée de l'ablation.
En 10 ans la perte d'épaisseur de la décennie passée pourrait être récupérée.





Grands Montets (et l'ensemble des glaciers alpins) : Le désastre climatique de l'année 2015.

Ceci après 3 années très favorables aux glaciers, mais qui porte un méchant coup à ce bénéfice, et met à mal les 15 ans de palier dans le réchauffement actuel.
2015 "accident" ou pas ? Les prochaines années le diront, puisqu'il est impossible de le prévoir.

Les dégâts tant glaciaires que rocheux sont énormes, tout s'effondre, la glace et le permafrost se retirant ne maintiennent plus la roche.

Mais le climat se juge sur 30 ans minimum, et les glaciers ont connu cette situation lors de l'optimum médiéval, et un recul encore plus marqué lors de l'optimum Gallo-Romain.

Comparatif par rapport à 2014 :














 

Spectaculaire crue des années 80 sur la langue d'Argentière ! Le glacier avance au niveau du front mais surtout gonfle à l'aval de la chute de séracs de Lognan jusqu'à menacer l'existence d'un pylone de téléphérique. Ici sont présentées trois vues prises au même lieu.

- en 1971 le glacier est encore loin de la base du pylone (à noter la roche polie par un passage antérieur du glacier) ;
- en 1975 le glacier est arrivé au pied du pylone (bourrelet morainique de poussée qui a recouvert la zone de roche polie).
- en 1981 le glacier est ici épais d'une vingtaine de mètres (seule dépasse le haut du pylone). La circulation du téléphérique est perturbée. Des travaux de dégagement de la glace sont nécessaires pour le passage de la cabine du téléphérique.

Le glacier et EDF lors de la grande crue des années 1970/80
4

31971                                                                   1975                                                              198


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Le glacier d'Argentière l'hiver à skis.
 
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