Le Petit âge glaciaire (PAG).                        Du Petit âge glaciaire à nos jours

                   Glaciations / 2                 


Les grandes variations du climat : Périodes glaciaires et interglaciaires sont provoquées par les cycles de la terre en rapport avec le soleil, et découverts par Milankovitch.

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Les cycles de Milankovitch, Source.

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La figure ci-dessus montre les variations du rayonnement solaire dans l'hémisphère nord entre - 25 000 à - 10 000 ans, durant le solstice de juin.
Ces changements orbitaux causent de grandes variations de la quantité de lumière du soleil reçue pendant une saison donnée (jusqu'à ±15%).
Dans ce cas, seules les variations de l'inclinaison (période de 41 00 ans) et les précessions orbitales (période de 19 000 et 23 000 ans) affectent de manière significative la quantité de rayonnement reçue pour une saison donnée.


Source : James D. HAYS, Peter B. de MENOCAL D'après Climate Archives Lamont-Doherty Earth Observatory of Columbia University

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Cycles de Milankovitch

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Obliquité

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Origine

Orbite

orb
                                                       
Volume des glaces terrestres

vol

Tableaux de Viollet-Le-Duc montrant la vallée de Chamonix en 1871, et après étude géologique ( moraines ) et boisement a imaginé ce qu'elle était quelques siècles plus tôt, alors qu'elle "hébergeait" encore les vestiges du Dryas récent.

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On voit que la Mer de glace coupe la route au glacier d'Argentière ( à gauche ), édifiant ainsi la grosse moraine du Lavancher, ou serpente maintenant la route de la "Poya".

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boutSuperbe animation illustrant parfaitement les cycles solaires et  les glaciations :
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Animation produite par la Fondation Polaire Internationale


La prochaine glaciation, c'est pour quand ? (2010)

Quelle ne fut ma surprise de lire que nos chiffres couramment cités sont très éloignés de ce que les récentes recherches nous disent actuellement.
Fini les 4 000 ans, les 12 000 ans, etc !
Il va falloir attendre beaucoup plus longtemps pour voir arriver la prochaine glaciation... bien déçu... là plus aucune chance pour nous de l'apercevoir ! Je ne parle pas de ceux qui la décèlent déjà dans notre dernier hiver... "œillères, oh mes œillères, dis moi que ce n'est pas vrai..." vont ils penser !

Avant de poursuivre, le pronostic serait de 50 000 ans pour le début de la prochaine glaciation, et 100 000 ans pour son maximum ! Horreur n'est ce pas ? Et pourtant ce sont bien les cycles de Milankovitch qui gouvernent tout cela, mais "c'est plus compliqué que si c'était plus simple dirait Coluche..."

Tout le monde connait les cycles de Milankovitch :
Trois variations peuvent entrer en jeu : l'excentricité de l'orbite terrestre, évoluant par cycles de 400 000 et 100 000 ans ; l'inclinaison de l'axe terrestre, évoluant par cycles de 41 000 ans ; enfin la précession des équinoxes, dont les périodes sont de 19 000 et 23 000 ans. On notera qu'on retrouve ainsi les deux rythmes de 100 000 et de 40 000 ans ayant gouverné les glaciations quaternaires.

L'interglaciaire du stade 11, il y a 420 000 ans, intéresse beaucoup les savants pour une double raison : d'une part une durée exceptionnellement longue (entre 28 000 et 50 000 ans), d'autre part la proximité de ses conditions astronomiques avec notre Holocène. Il a contribué à atténuer l'idée, courante jusque là, que notre interglaciaire (10 000 ans, ce qui est la durée moyenne) serait condamné à se terminer bientôt.

En revanche, l'interglaciaire MIS 7, il y a 240 000 ans, n'a duré que 7 millénaires.

En 1976, Nick Shackleton reprend la méthode d'Emiliani pour démontrer que les variations climatiques correspondent bien aux cycles de Milankovitch, mais sans qu'on puisse expliquer pourquoi, depuis 400 000 ans, ce sont les cycles liés à l'excentricité (100 000 ans) qui paraissent commander les glaciations, alors qu'avant c'était plutôt l'inclinaison de l'axe (40 000 ans).

Une modélisation du climat et des variations du climat et des variations du volume des glaces au cours des 130 000 prochaines années a été réalisée par les chercheurs de l'université de Louvain ; parmi les différentes hypothèses étudiées par les auteurs, 2 scénarios d'évolution du CO2 peuvent être envisagés : une évolution identique à celle des derniers cycles glaciaires/interglaciaires, et une évolution tenant compte des émissions humaines de CO2.

Les 2 hypothèses mèneraient à un refroidissement dans 50 000 ans et il faudrait attendre 100 000 ans pour atteindre un prochain maximum glaciaire.

Ainsi, l'interglaciaire actuel pourrait être exceptionnellement long, et même indépendamment de l'action des activités humaines sur le climat.


L'argument d'une prochaine glaciation qui viendrait rapidement contrecarrer le réchauffement global, souvent présenté pour ne pas se préoccuper des émissions de CO2, ne tient donc plus.

Sources : Sylvain Coutterand, Sylvain Jouty "Glaciers mémoire de la Planète" Hoëbeke, octobre 2009.

La limite des cycles de Milankovitch...

Ces changements cycliques, à longue durée, permettraient d'expliquer pour une bonne part la chronologie des grands âges glaciaires pendant l'ère quaternaire, selon des périodicités de 20 000 , 40 000 et 100 000 ans.

A l'époque tertiaire ou secondaire, ces variations "orbitales" ou axiales existaient déjà.

Néanmoins, les grands âges glaciaires, en ces longues époques, brillaient par leur totale absence...

La prochaine glaciation. (2006)

Les cycles de Milankovitch, analysés par l'historien E Leroy-Ladurie, montrent une grande complexité dans leur réalité.
(Les dernières études de 2009/2010 montrent de grandes différences dans les dates et la chronologie).

En se référent à cela, ça donne cette chronologie pour la future glaciation, qui se fera par étapes, avec des pauses.
(Cela hors effets des activités humaines, qui pourront avoir une influence plus ou moins grande dans la minoration du phénomène).

Le prochain âge glaciaire commencera en douceur d'ici un millier d' années.
Puis pause de 2000 ans.
Une glaciation pas trop grave mais véritable, surviendra ensuite dans 3000 ans et durera 4000 ans.
Dans 15 000 ans un léger mieux.
Puis on s'installera ensuite vraiment dans la glaciation profonde.
Enfin on retrouvera nos chaleurs actuelles dans 60 000 ans.

Par contre une vue très pessimiste du réchauffement dit "antrophique" pourrait empêcher cette future glaciation, et nous replonger dans un retour à l'optimum climatique de la préhistoire, et même en quelques siècles vers un climat tropical tel qu'à l'âge tertiaire, avec disparition de la calotte arctique.

Choisissez le modèle de votre choix...  en fonction de vos préférences. 


 
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